Internationale Studie 2023 zur allgemeinen Finanzkultur Gemischte Ergebnisse für Luxemburg (in französischer Sprache verfügbar)

À l’heure où il est plus que jamais important d’équiper nos concitoyens des bons réflexes en matière de gestion financière, une étude de l’OCDE dresse un constat interpellant sur le niveau de culture financière des pays (39) ayant participé à l’étude International Survey of Adult Financial Literacy. Ce constat concerne également les résidents luxembourgeois : seuls 53% ont atteint le score minimum requis pour être considérés comme éduqués financièrement. La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) et la Fondation ABBL pour l’éducation financière appellent à renforcer les initiatives pédagogiques en la matière.

Dans un contexte de polycrise géopolitique et environnementale, d’inflation, de taux d’intérêts élevés et de perspectives économiques peu optimistes, disposer de solides connaissances financières est fondamental. À cela s’ajoutent les difficultés financières qu’éprouvent un nombre croissant de ménages au Luxembourg.

Face à cette situation, Claude Marx, Directeur général de la CSSF réaffirme : « Si bénéficier des bons réflexes en matière de gestion de son argent au quotidien a de tout temps été primordial, c’est d’autant plus vrai à l’heure actuelle. »

L’OCDE/INFE réalise tous les trois ans une étude internationale sur le niveau de culture financière à laquelle le Luxembourg a participé pour la première fois. L’OCDE définit la culture financière comme la somme des connaissances financières, des comportements financiers (tels que suivre son budget, épargner et planifier sur le long terme ou faire des achats réfléchis) et des attitudes financières (telles que vivre au jour le jour, dépensière ou précautionneuse).

Avec un score de 63 sur 100 en culture financière, le Luxembourg se classe à la cinquième place parmi les 39 États ayant participé à cette enquête. Néanmoins, seulement 53% de la population luxembourgeoise atteint le score cible minimum de 70 points défini par l’OCDE pour être considéré comme étant financièrement cultivée et, par conséquent, être à même de prendre des décisions financières adéquates.

À noter que seuls quatre pays dépassent ce seuil de 70 points.

Au niveau des connaissances financières, le Luxembourg se situe sensiblement au-dessus de la moyenne des pays sondés.

65 % de la population luxembourgeoise a répondu correctement aux questions d’évaluation des connaissances de base, reprises ci-dessous :

Le niveau des 18-29 ans est, quant à lui, plus qu’alarmant. Les jeunes adultes affichent un résultat se situant en dessous de la moyenne des jeunes des pays OECD sondés.

Dans un contexte où les tentatives de fraudes financières se multiplient et deviennent de plus en plus sophistiquées, les résultats des jeunes luxembourgeois en matière de culture financière digitale sont également préoccupants. Avec un score de 52 sur 100, leur résultat est inférieur à celui de l’ensemble de la population luxembourgeoise et à la moyenne OCDE du même groupe d’âge.

La même tendance s’observe en matière de bien-être financier (financial well-being) que l’OCDE définit comme la capacité d’une personne à faire face à ses obligations financières actuelles et courantes, à avoir confiance dans son avenir financier et à faire des choix lui permettant de jouir de la vie. Les jeunes résidents luxembourgeois atteignent ici un score de 42 sur 100, c’est- à- dire inférieur à la moyenne OCDE pour ce groupe d’âge (44).

Le Luxembourg dispose depuis plusieurs années d’une stratégie nationale en matière d’éducation financière. Pour tenir compte des évolutions économiques et sociétales, cette stratégie a été mise à jour par la CSSF et la Fondation ABBL pour l’éducation financière et sera remise aux Ministres des finances et de l’Éducation nationale dans les prochaines semaines.

La CSSF et la Fondation ABBL pour l’éducation financière œuvrent depuis plusieurs années dans ce domaine. La CSSF mise avant tout sur la sensibilisation du public (à travers, entre autres, son portail www.letzfin.lu), tandis que la Fondation ABBL initie des ateliers de formation pour les enfants, les adolescents et les adultes. Par ailleurs, la Fondation a lancé cette année l’application mobile Money Odyssey dont le contenu s’inscrit dans la lignée des recommandations de l’OCDE et de la Commission européenne (cadre de compétence financière).

L’inclusion de l’éducation financière dans le curriculum vitae scolaire des jeunes au Luxembourg est une de leurs revendications de longue date. La reprise de cette mesure dans l’accord de coalition est saluée par les deux partenaires.

Jerry Grbic, Président de la Fondation ABBL souligne ainsi : « Nous félicitons le gouvernement de son intention de mettre en place des mesures en vue d’améliorer l’éducation financière de tous les citoyens, notamment à travers des enseignements de base en finance dans les écoles primaires et secondaires ».

Pour pouvoir réaliser des projets concrets en matière d‘éducation financière au Luxembourg, il était important de connaître le niveau de connaissances financières de la population. La participation du Luxembourg à l’étude menée par l’OCDE/INFE dans ce domaine a permis de dresser un bilan détaillé. Dans ce cadre, la CSSF et la Fondation ABBL avaient mandaté ILRES de mener cette enquête représentative au Luxembourg. En décembre 2022, 1017 résidents de 18 à 79 ans dont 186 âgés de 18 à 29 ans y ont répondu en ligne. Les résultats ont aujourd’hui été incorporés dans l’étude globale de l’OCDE, ce qui permet de les comparer avec ceux d’autres pays.

Plus d’informations :

• Résumé de l’étude sous un angle luxembourgeois
• OECD/INFE 2023 International Survey of Adult Financial Literacy