Comptes de profits et pertes des établissements de crédit au 30 juin 2018

La CSSF évalue le résultat avant provisions du secteur bancaire luxembourgeois à 2.936 millions d’EUR pour la première moitié de l’année 2018. Par rapport à la même période de l’exercice 2017, le résultat avant provisions a baissé ainsi de 3,0%.

Deux causes principales, déjà observées pour les trois premiers mois en 2018, ont continué à impacter négativement le résultat avant provisions des établissements de crédit au cours du premier semestre de cette année: (i) l’augmentation continue des frais généraux (+6,3%) et (ii) la réduction significative des autres revenus nets (-26,3%). Ces effets négatifs ont pu être partiellement atténués par le résultat positif réalisé sur les activités bancaires principales telles que l’intermédiation bancaire et les métiers liés à la gestion d’actifs.

La marge d’intérêts a connu une hausse de 10,0% en comparaison annuelle. Cette tendance a été partagée par la moitié des banques de la place financière. L’application prolongée de taux d’intérêt négatifs sur les dépôts collectés auprès de la clientèle institutionnelle, la hausse des bilans ou encore un meilleur rendement moyen sur actifs sont quelques facteurs qui, suivant les banques, expliquent l’évolution favorable de la marge d’intérêts en comparaison annuelle.

La hausse des revenus nets de commissions (+7,0%) a été observée pour la moitié des banques. L’augmentation de ces revenus, qui sont en large partie le résultat des métiers liés à la gestion d’actifs pour compte de clients privés et institutionnels, est en relation directe avec l’évolution favorable de l’industrie des fonds d’investissement supportée par la tendance en moyenne haussière des marchés financiers.

Les autres revenus nets se sont rétrécis (-26,3%) par rapport à la même période de l’année précédente. Par sa composition, ce poste est fort volatile et son évolution n’est souvent liée qu’à des facteurs non récurrents et spécifiques à un nombre restreint de banques de la place financière.

Les frais généraux ont continué d’augmenter (+6,3%) au cours du premier semestre. Cette augmentation a été aussi bien liée aux autres frais généraux (+8,9%) qu’aux frais de personnel (+3,6%). En agrégé, les frais généraux ont évolué plus rapidement que le produit bancaire continuant ainsi à réduire la profitabilité des banques telle qu’exprimée par le rapport charges sur revenus, en hausse de 50% à 53% d’année en année.

En raison des développements susmentionnés, le résultat avant provisions a baissé de 3,0% en comparaison annuelle.

Compte de profits et pertes au 30 juin 2018