Entités
Accédez à la base de données
La loi relative aux comptes de paiement du 13 juin 2017 (« Loi relative aux comptes de paiement ») contient des dispositions relatives aux sujets suivants :
La CSSF a été habilitée pour assurer l’application et l’exécution de la Loi relative aux comptes de paiement. À cet effet, la CSSF est investie de tous les pouvoirs de surveillance, d’inspection et d’enquête nécessaires à l’exécution de ses fonctions. La CSSF peut prendre des sanctions à l’encontre des professionnels violant les dispositions de la Loi relative aux comptes de paiement (avertissement, blâme, sanction administrative jusqu’à 250.000 EUR, interdiction d’offrir des comptes de paiement).
Par ailleurs, la CSSF est compétente pour recevoir les réclamations des consommateurs concernant des professionnels soumis à sa surveillance, en relation avec l’application de la Loi relative aux comptes de paiement et d’agir en tant qu’intermédiaire afin de trouver une résolution (extrajudiciaire) à l’amiable.
Le compte de paiement est un compte détenu au nom d’un ou de plusieurs consommateurs et qui est utilisé aux fins de versement, de transfert et de retrait de fonds. Par exemple, un compte courant est un compte de paiement.
Afin de s’assurer que les consommateurs obtiennent des informations transparentes relatives aux comptes de paiement, la Loi relative aux comptes de paiement prévoit que les prestataires de services de paiement doivent fournir aux consommateurs :
Document d’information tarifaire
La Loi relative aux comptes de paiement dispose que les consommateurs obtiennent du prestataire de services de paiement, en temps utile avant de conclure un contrat relatif à un compte de paiement, un document d’information tarifaire.
Le document d’information tarifaire informera les consommateurs sur les frais appliqués pour les services suivants, dans les cas où ils sont offerts par les prestataires de service de paiement :
Relevé de frais
La Loi relative aux comptes de paiement dispose que les consommateurs reçoivent un relevé de frais de leurs prestataires de services de paiement, au moins une fois par an gratuitement. Dans le relevé de frais, les consommateurs trouvent la liste des frais relatifs à leurs comptes de paiement, leur ayant été facturés sur une période d’une année.
Conformément à la Loi relative aux comptes de paiement, la CSSF a mis en place un site internet comparateur relatif aux frais facturés pour les services les plus représentatifs liés à un compte de paiement par les prestataires de services de paiement qui :
Pour avoir accès au site internet comparateur de la CSSF vous pouvez cliquer sur le lien suivant : http://www.frais-compte-paiement.lu.
Il convient de noter que les frais qui sont publiés sur le site Internet comparateur de la CSSF peuvent ne pas correspondre aux frais que les prestataires de services de paiement peuvent appliquer à leurs clients dans le cadre d’une offre groupée.
La Loi relative aux comptes de paiement contient des dispositions relatives au transfert, par les consommateurs au Luxembourg, de tout ou partie de leurs services de paiement étant attachés à leurs comptes de paiement (p. ex. : virements entrants, prélèvements automatiques et ordres permanents), à un compte de paiement détenu auprès d’un autre prestataire de services de paiement. La Loi relative aux comptes de paiement dispose que les consommateurs qui ne souhaitent pas procéder au changement de compte de paiement par eux-mêmes peuvent « autoriser » leur « nouveau » prestataire de services de paiement à se charger de l’accomplissement de toutes les tâches requises par ce changement afin qu’il se fasse dans de bonnes conditions.
Les consommateurs définiront par écrit, dans leur autorisation, les différentes tâches à effectuer par leur « nouveau » prestataire de services de paiement et l’informent de la date à laquelle les ordres permanents et les prélèvements automatiques liés au compte de paiement doivent être effectués.
Il convient de noter que la Loi relative aux comptes de paiement dispose que les frais facturés aux consommateurs dans le cadre de l’accomplissement du processus de changement de compte de paiement doivent être raisonnables.
L’article 23, paragraphe (1), de la loi relative aux comptes de paiement dispose que les établissements de crédit et POST Luxembourg (définis ci-après comme « établissements concernés ») détenant au moins 25 agences au Luxembourg et détenant au moins 2,5 % des dépôts garantis tel que défini à l’article 1, point 36, de la loi modifiée du 18 décembre 2015 relative à la défaillance des établissements de crédit et de certaines entreprises d’investissement doivent offrir des comptes de paiement de base aux consommateurs.
Les établissements concernés suivants doivent fournir aux consommateurs des comptes de paiement assortis de prestations de base au Luxembourg :
Un compte de paiement comporte les services suivants :
La Loi relative aux comptes de paiement dispose que les établissements concernés qui offrent des comptes de paiement de base peuvent rejeter une demande d’ouverture d’un tel compte lorsque le consommateur détient déjà auprès d’un établissement concerné situé au Luxembourg un compte de paiement qui lui permet d’utiliser les services énumérés ci-dessus. Une demande pour l’ouverture d’un compte de paiement de base peut également être rejetée si le consommateur donne des informations inexactes ou trompeuses dans le cadre de la procédure de demande ou si l’établissement concerné a des raisons de suspecter que le compte de paiement de base serait utilisé à des fins illégales.
Au cas où un consommateur se voit refuser l’ouverture d’un compte de paiement, il est informé par l’établissement concerné de la procédure à suivre pour contester le refus, de son droit de saisir la CSSF et des coordonnées utiles.
En cas de rejet d’une demande d’ouverture d’un compte de paiement de base, l’établissement concerné informe immédiatement le demandeur du refus et du motif précis de ce refus.
Un consommateur peut également faire appel à la CSSF s’il estime que son compte de paiement assorti de prestations de base a été résilié de manière injustifiée par l’établissement concerné.