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La directive 2006/43/CE concernant les contrôles légaux des comptes (« Directive Audit »), telle que modifiée par la directive 2014/56/UE, exige que les contrôleurs légaux et les entités d’audit de pays tiers fournissant un rapport d’audit concernant les comptes annuels ou consolidés aux sociétés constituées hors UE/EEE, dont les titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé de l’UE, soient inscrits dans un registre public et soumis à un niveau réglementaire équivalent au minimum requis pour les contrôleurs et entités d’audit communautaires.
L’article 45 de la Directive Audit définit le cadre réglementaire pour l’enregistrement des entités d’audit de pays tiers, leur surveillance, y inclus le contrôle qualité de leurs travaux d’audit, les enquêtes et les sanctions. À cet égard, et conformément à l’article 45 de la Directive Audit, les entités d’audit de pays tiers doivent s’enregistrer auprès d’une autorité compétente dans chaque État membre où les valeurs mobilières de leur client sont admises à la négociation.
L’article 46 de la Directive Audit définit le cadre d’un éventuel recours à un système de surveillance d’un pays tiers en Europe, sous réserve de réciprocité. L’article 46 autorise les États membres à exempter les entités d’audit de pays tiers de ces exigences si ces entités sont soumises à un système de supervision, d’inspection et d’enquête publiques qui a été reconnu comme équivalent par la Commission européenne, ou si ces entités proviennent d’un pays tiers figurant dans la décision 2016/1223 de la Commission modifiant la décision 2011/30/UE relative aux dispositions provisoires.
Au Luxembourg, la CSSF est l’autorité compétente pour l’enregistrement des entités d’audit de pays tiers.
Le terme « entité d’audit de pays tiers » désigne à la fois les praticiens individuels et les cabinets d’audit originaires d’un pays tiers.
En vertu de l’article 57 de la loi du 23 juillet 2016 relative à la profession de l’audit (« loi Audit »), toute entité d’audit d’un pays tiers est tenue de demander l’enregistrement auprès de la CSSF si elle contrôle les comptes annuels ou consolidés d’une société constituée hors UE/EEE dont les valeurs mobilières sont admises à la négociation sur le marché réglementé de la Bourse du Luxembourg, qui est géré par la Société de la Bourse de Luxembourg.
Toutefois, en vertu du cadre juridique luxembourgeois actuel, aucun enregistrement n’est requis si l’une des conditions suivantes s’applique :
Les entités d’audit des pays tiers sont classées en trois groupes, selon le pays dans lequel elles sont établies.
Pays « équivalents »
Sont visées ici les entités d’audit de pays tiers ayant leur siège dans des pays et territoires pour lesquels la Commission européenne a considéré les systèmes de supervision publique, d’assurance qualité, d’enquête et de sanctions comme équivalents à ceux des États membres aux fins de l’application de l’article 46 (1) de la Directive Audit.
Pays « transitoires »
Sont visées ici les entités d’audit de pays tiers ayant leur siège dans des pays et territoires auxquels la Commission européenne a accordé une période transitoire au terme du processus d’évaluation prévu à l’article 46 (1) de la Directive Audit.
Pays « non équivalents »
Sont visées ici les entités d’audit de pays tiers non reprises aux points précédents.
Les décisions d’équivalence de la Commission européenne se trouvent à la page suivante.
Pour demander son enregistrement auprès de la CSSF, une entité d’audit d’un pays tiers doit compléter le formulaire « Application Form (LU) » et le soumettre accompagné de toutes les annexes applicables. Le formulaire et les annexes peuvent être téléchargés ci-dessous, complétés électroniquement et envoyés à la CSSF par courriel à public.oversight@cssf.lu.
Nous vous invitons à lire le FAQ afin de vous aider dans vos démarches.
La CSSF informera le demandeur de l’approbation ou du rejet de la demande d’enregistrement. Les informations nécessaires sur l’entité inscrite seront publiées dans le registre public tenu par la CSSF
L’enregistrement des entités d’audit de pays tiers est requis dans chaque État membre. Ces entités doivent encore faire une demande distincte pour chaque enregistrement auprès des autorités de surveillance compétentes.
Des frais d’enregistrements sont payables à l’inscription et à chaque anniversaire de la date d’enregistrement.
À cet égard, le niveau de la redevance dépend du :
Droits d’enregistrement annuels pour l’enregistrement en tant qu’auditeur de pays tiers ou entité d’audit | ||
Nombre de clients d’audit concernés | Pays « équivalents » ou « transitoires » | Pays « non équivalents » |
0-9 | € 1.000 | € 2.200 |
+10 | € 2.000 | € 5.400 |
Le règlement grand-ducal du 21 décembre 2017 relatif aux taxes à percevoir par la Commission de surveillance du secteur financier définit, entre autres, le niveau des frais applicables aux auditeurs et entités d’audit des pays tiers.
Les frais d’enregistrement sont un montant forfaitaire annuel destiné à couvrir les coûts permanents liés à la surveillance des auditeurs et des entités d’audit des pays tiers. Conformément aux exigences du règlement grand-ducal précédent, les frais de déplacement ne sont pas inclus et seront donc facturés séparément aux auditeurs et aux entités d’audit des pays tiers. La CSSF peut revoir le niveau des frais nécessaires à l’enregistrement et à la surveillance des auditeurs et des entités d’audit de pays tiers en fonction de son expérience.
Comment payer les frais d’inscription ?
La taxe est payable sur présentation du formulaire de demande et doit être versée sur le compte de la CSSF.
(Note au bénéficiaire : « Inscription : « Nom de l’auditeur/de l’entité d’audit », « Nom du pays », « Année », « Mois » ». (Exemple : Enregistrement PWCUS200912).
Instructions de paiement :
Veuillez noter que la CSSF ne procédera à l’instruction des informations soumises par les auditeurs ou les entités d’audit des pays tiers concernés que sur paiement des frais d’enregistrement par ces derniers.
Si toutes les conditions sont remplies, la CSSF attribue à l’auditeur ou à l’entité d’audit du pays tiers un numéro d’enregistrement unique et lui fournit une facture acquittée.
La CSSF a conclu des accords de coopération et d’échange d’informations relatifs à la surveillance des contrôleurs des comptes avec les régulateurs des pays tiers suivants.